dimanche 11 janvier 2009

Les lois du Capital.

Dans le premier projet de réforme, on assistait à une distinction qui en disait long. Les Sciences Économiques et Sociales avaient été découpées pour ne laisser que l'aspect économique. Cette initiative du Ministre avait été modérée par une conférence en Décembre après de fortes mobilisations et les Sciences Économiques arrivaient dans le tronc commun, en tant que matière obligatoire. Mais quand était-il du social ? Il faudra à présent surveiller dans les futurs discours de M.Darcos cette distinction.
Parler d'économie sans parler de social, c'est comme parler des États-Unis sans envisager le Mexique. C'est se placer du point de vue du dirigeant et oublier le dirigé. C'est justifier les licenciements par des considérations économiques, si l'on envisage pas le chômage il est vrai que les motifs du directeur d'entreprise qui licencie peuvent avoir une certaine logique.
Si je fais cette article aujourd'hui, c'est parce que j'ai eu vent d'une information qui a été, il me semble, faiblement diffusée. Dans une conférence de presse datant du Mercredi 7 Janvier, c'est à dire après le report de la réforme, le Ministre de l'Education Nationale annonce un partenariat entre une association " 100 000 entrepreneurs" et les classes de collèges et de lycées.
Cette association, composée de directeur d'entreprise, a pour but de "donner l'envie d'entreprendre" aux élèves. C'est à dire que des entrepreneurs iront dans des classes exposer leur point de vue dans le cadre d'un programme créé pour les classes de troisièmes. C'est un pas vers la professionnalisation et cela dés le collège. Les entrepreneurs favoriseront entre autre, selon les dires du fondateur Philippe Hayat, ceux qui souhaitent "entreprendre" avec des stages et des conseils.
Voilà une iniative, lancée par M.Darcos, qui n'augure rien de bon pour les Sciences Economiques et Sociales, et qui ne va pas dans le sens d'une éducation impartiale et égale.
A quand des programmes d'histoire qui abordent la Révolution Industrielle sans aborder les conditions de vie des ouvriers à cette époque, ou le fordisme sans ses contreparties ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire